Grossophobie: ZOOM sur le problème /// Quelles solutions!
Intolérances, Allergies et TCA : Quand l'Orthorexie se Cache Derrière le Médical
Introduction : Du pain de grand-père au "sans gluten" obsessionnel
"Je suis intolérante au gluten, au lactose, aux FODMAPs, à l'histamine, aux salicylates, aux oxalates, et je suspecte aussi les lectines et les solanacées..." Cette litanie diagnostique, je l'entends de plus en plus dans mes trois cabinets parisiens. Parfois, derrière cette liste se cache une vraie maladie cœliaque, une authentique allergie IgE-médiée, une intolérance enzymatique prouvée. Parfois, c'est l'expression sophistiquée d'une orthorexie qui a trouvé dans le "médical" sa justification ultime. Et souvent - c'est là toute la complexité - les deux s'entremêlent dans un écheveau impossible à démêler sans expertise.
Mon histoire personnelle donne une résonance particulière à ces situations. Imaginez : Alexis Alliel-Meunier (oui, Meunier !), petit-fils d'un boulanger de village, élevé dans l'odeur du pain frais, découvrant pendant ses études de nutrition qu'il est intolérant au gluten. L'ironie était cruelle, le deuil dévastateur. J'ai traversé toutes les phases : déni ("c'est psychologique"), colère ("pourquoi moi avec ce nom, cette histoire ?"), marchandage ("peut-être juste le levain ?"), dépression ("je ne serai plus jamais "français""), et finalement acceptation créative. Cette traversée du désert alimentaire m'a appris ce que signifie vraiment perdre un aliment central de son identité.
Les chiffres sont éloquents : en 2025, 3-4% de la population a une allergie alimentaire diagnostiquée, 1% une maladie cœliaque, 15-20% une intolérance au lactose selon l'origine ethnique. Mais chez les personnes avec TCA ? 67% déclarent au moins une intolérance, souvent multiple, souvent auto-diagnostiquée, souvent évolutive selon l'anxiété du moment. Cette surreprésentation massive interroge : épidémie d'intolérances ? Hypervigilance somatique des TCA ? Orthorexie médicalisée ? Effet nocebo puissant ? La réponse, comme toujours en nutrition comportementale, nécessite nuance, expertise et humanité.
L'orthorexie médicalisée : Le trouble dans le trouble
Anatomie de la restriction justifiée
Le spectre de la légitimité restrictive :
Zone verte - Restriction médicalement indispensable :
Maladie cœliaque confirmée par biopsie : éviction totale du gluten, vital
Allergie IgE-médiée prouvée : risque anaphylactique, épi-pen obligatoire
Intolérance enzymatique testée : lactose (test respiratoire H2), fructose (test similaire)
Maladies auto-immunes avec composante alimentaire : Hashimoto, Crohn, RCH
Syndrome de l'intestin irritable avec FODMAPs identifiés par protocole d'élimination/réintroduction supervisé
Ces restrictions sont non-négociables, médicalement fondées, protectrices.
Zone orange - La complexité du terrain miné :
Sensibilités non-IgE médiées : réelles mais difficiles à prouver
Intolérances aux additifs : sulfites, glutamate, colorants - souvent dose-dépendantes
Réactions psychosomatiques : vraies souffrances d'origine psychologique
Dysbiose et perméabilité intestinale : concepts émergents, parfois sur-interprétés
Histaminose, SIBO, candidose : diagnostics controversés, souvent sur-utilisés
Ces situations demandent investigation approfondie et approche nuancée.
Zone rouge - L'orthorexie déguisée en médical :
Tests non validés : IgG alimentaires (inutiles sauf exceptions), kinésiologie, biorésonance, analyse de cheveux
Auto-diagnostics via Internet : "J'ai tous les symptômes de l'intolérance à..."
Extension progressive : "Par précaution, j'évite aussi..."
Rotation des intolérances : "Ce mois-ci c'est le gluten, le mois prochain les produits laitiers"
Intolérances émotionnelles : "Je ne digère pas ça" au sens propre comme figuré
Ces "intolérances" masquent souvent anxiété, besoin de contrôle, orthorexie.
Les mécanismes de l'escalade restrictive médicalisée
Phase 1 : La découverte "libératrice"
"Depuis que j'ai arrêté le gluten, plus de ballonnements !" Cette amélioration initiale peut être :
Réelle : vraie intolérance découverte
Effet placebo : conviction créant amélioration
Confusion : arrêt du gluten = moins de junk food = mieux-être
Attention : enfin on s'occupe de ses sensations corporelles
Le danger : extrapoler cette amélioration. "Si arrêter le gluten aide, arrêter plus aidera plus !"
Phase 2 : L'hypervigilance somatique
Le corps devient scanner permanent :
Chaque gargouillement = "réaction à quelque chose"
Chaque fatigue = "inflammation alimentaire"
Chaque bouton = "détox de toxines"
Chaque humeur = "déséquilibre nutritionnel"
Cette hypervigilance crée un cercle vicieux : plus on cherche, plus on trouve, plus on s'inquiète, plus on développe de symptômes psychosomatiques.
Phase 3 : La contamination de l'entourage
"Ma nutritionniste/naturopathe/coach a dit que..." Les "thérapeutes" non qualifiés prolifèrent, proposant :
Tests fantaisistes à 300€
Protocoles d'éviction massifs
Compléments multiples coûteux
Théories pseudo-scientifiques anxiogènes
Ces "professionnels" entretiennent et monétisent l'orthorexie médicalisée.
Phase 4 : L'identité d'intolérant chronique
"Bonjour, je suis Sophie, multi-intolérante." L'intolérance devient :
Identité centrale
Sujet de conversation principal
Excuse sociale ("je ne peux pas venir, trop compliqué")
Source paradoxale de fierté ("je gère tellement de restrictions")
Cette identité-diagnostic emprisonne dans la maladie.
Le deuil alimentaire : Processus complexe et nécessaire
Les phases du deuil revisitées en contexte TCA
Le déni combatif (0-3 mois)
"C'est n'importe quoi ces tests !" "Mon corps va s'habituer." "C'est temporaire."
Avec un TCA, le déni est renforcé :
Anorexie : "Une restriction de plus ou de moins..."
Boulimie : "De toute façon je vomis, alors..."
Orthorexie : "Les médecins sont vendus à l'industrie"
Mon expérience : J'ai refait les tests trois fois dans trois labos différents. Même résultat. Le déni protège temporairement de la douleur mais retarde l'adaptation nécessaire.
La colère explosive (3-6 mois)
"Pourquoi MOI ?" "C'est INJUSTE !" "Je DÉTESTE mon corps !"
Cette colère légitime peut devenir destructrice avec un TCA :
Auto-punition : "Je vais manger du gluten pour me punir"
Projection : "C'est la faute de mes parents/médecins/société"
Isolement rageur : "Personne ne comprend ma souffrance"
J'encourage l'expression de cette colère : "Crie, pleure, tape dans un coussin. Cette colère est légitime. Ton corps te prive de quelque chose que tu aimes."
Le marchandage désespéré (6-9 mois)
"Et si c'était juste le gluten moderne ?" "Peut-être qu'avec des enzymes ?" "Un peu de temps en temps ?"
Les tentatives de négociation avec la réalité :
Recherche de solutions miracles
Tests de "petites quantités"
Alternance éviction/réintroduction
Quête du "gluten qui passe"
Mon cas : J'ai testé TOUT. Blé ancien, épeautre, petit épeautre, kamut, pain au levain 72h... Résultat constant : symptômes. Le marchandage est l'espoir qui résiste, il faut le respecter tout en accompagnant vers la réalité.
La tristesse profonde (9-12 mois)
"Je ne serai plus jamais insouciant." "J'ai perdu ma spontanéité." "Je suis cassé."
Cette phase, souvent court-circuitée, est cruciale. Pleurer la perte de :
L'insouciance alimentaire
Les souvenirs associés (pain de mamie)
L'appartenance culturelle (français sans baguette ?)
La simplicité sociale (invitations compliquées)
L'identité antérieure ("avant j'étais normal")
Avec un TCA, cette tristesse peut réactiver :
Symptômes dépressifs préexistants
Idéations suicidaires ("à quoi bon vivre ainsi")
Comportements compensatoires (restriction supplémentaire ou binge)
L'intégration créative (12+ mois)
"C'est ma réalité. Qu'est-ce que j'en fais ?"
L'acceptation n'est pas résignation mais transformation :
Exploration des alternatives (farines variées)
Développement de compétences culinaires
Création de nouveaux rituels
Redéfinition du plaisir alimentaire
Transmission positive de l'expérience
Personnel : Aujourd'hui, je fais les meilleurs desserts sans gluten de Paris (modestie mise à part !). Ma contrainte est devenue expertise.
Les deuils spécifiques selon les intolérances
Le gluten : Deuil culturel majeur
Perdre le gluten en France, c'est perdre :
La baguette tradition du matin
Le croissant du dimanche
La tarte aux pommes de mamie
Les pâtes al dente italiennes
La bière entre amis
L'eucharistie pour les croyants
C'est un deuil identitaire profond. "Suis-je encore français sans pain ?"
Le lactose : Deuil affectif et sensoriel
Perdre les produits laitiers, c'est perdre :
Le réconfort du chocolat chaud
La douceur du fromage fondu
La fraîcheur d'une glace en été
Le rituel du café au lait
Le plateau de fromages (en France !)
Les souvenirs d'enfance lactés
C'est souvent le premier aliment "doudou" qui disparaît.
Les allergies sévères : Deuil de la sécurité
Vivre avec une allergie potentiellement mortelle, c'est perdre :
L'insouciance de manger n'importe où
La confiance dans les autres (contamination croisée)
La spontanéité des sorties
Le voyage sans angoisse
L'intimité sans vérification (baisers après arachides ?)
La légèreté existentielle
C'est vivre en vigilance permanente.
Reconstruction : Strategies thérapeutiques innovantes
Mon protocole DIGEST
D - Diagnostic différentiel rigoureux (Mois 1)
Distinguer le vrai du faux, le médical du psychologique :
Tests médicaux validés :
Cœliaque : IgA anti-transglutaminase + biopsie
Lactose : Test respiratoire H2 ou test génétique
Allergies : IgE spécifiques + tests cutanés
FODMAPs : Protocole Monash University
Histamine : DAO sérique + test de provocation
Red flags d'orthorexie :
Tests non conventionnels multiples
Intolérances changeantes
Corrélation stress/symptômes
Amélioration en aveugle avec placebo
Obsession de la pureté alimentaire
Collaboration médicale :
Gastro-entérologue pour explorations
Allergologue pour tests fiables
Psychiatre si comorbidités anxieuses
Généraliste pour coordination
I - Identification des vrais besoins (Mois 2-3)
Au-delà des restrictions, quels sont les besoins profonds ?
Besoins physiologiques réels :
Confort digestif
Énergie stable
Sommeil réparateur
Peau saine
Humeur équilibrée
Besoins psychologiques masqués :
Contrôle face au chaos
Identité claire
Appartenance (communauté "sans")
Attention et soin
Excuse pour l'isolement
Besoins existentiels profonds :
Sens et purpose
Connexion authentique
Expression créative
Croissance personnelle
Contribution au monde
G - Gestion émotionnelle du deuil (Mois 3-6)
Accompagner chaque phase avec des outils spécifiques :
Pour le déni :
Validation de la difficulté
Information médicale claire
Témoignages de pairs
Expérimentation encadrée
Patience et répétition
Pour la colère :
Expression physique (sport, cri)
Écriture de lettres non envoyées
Art-thérapie
EMDR si trauma associé
Groupe de parole
Pour le marchandage :
Test systématique des alternatives
Documentation des résultats
Ajustement des espoirs
Maintien d'une lueur d'espoir réaliste
Créativité encouragée
Pour la tristesse :
Espace de pleurs sans jugement
Rituels de deuil créés
Mémoires honorées (album photo culinaire)
Compassion active
Présence silencieuse
Pour l'acceptation :
Célébration des progrès
Création de nouveaux rituels
Transmission de l'expérience
Gratitude practice
Vision future positive
E - Expansion du répertoire alimentaire (Mois 6-9)
Maximiser le cercle vert des possibles :
Exploration systématique :
Liste exhaustive des aliments sûrs (souvent 500+)
Découverte de 5 nouveaux aliments/semaine
Cuisines du monde naturellement adaptées
Techniques culinaires innovantes
Collaborations avec chefs spécialisés
Créativité culinaire :
Cours de cuisine "sans"
Développement de recettes signature
Blog/Instagram de partage
Défis culinaires mensuels
Concours amicaux
Plaisir retrouvé :
Dégustation en pleine conscience
Focus sur textures/saveurs/arômes
Associations gustatives nouvelles
Présentation esthétique
Ritualisation positive
S - Socialisation stratégique (Mois 9-11)
Retrouver une vie sociale épanouie malgré les contraintes :
Communication assertive :
Scripts préparés pour les questions
Explication claire sans sur-justification
Limites fermes mais bienveillantes
Éducation de l'entourage
Advocacy personnel
Stratégies pratiques :
Restaurants "safe" identifiés
Carte d'allergie multilingue
Kit de survie alimentaire portable
Proposition d'alternatives
Organisation d'événements adaptés
Reconstruction sociale :
Rejoindre des groupes "sans"
Créer des événements inclusifs
Développer des amitiés compréhensives
Activités non-centrées sur la nourriture
Dating avec transparence
T - Transformation en force (Mois 11-12+)
Transformer la contrainte en opportunité :
Expertise développée :
Devenir référent pour autres
Créer du contenu utile
Conseiller les restaurants
Former les professionnels
Innover en cuisine
Sens trouvé :
Mission d'aide aux autres
Contribution à la recherche
Militantisme pour l'inclusion
Création d'entreprise adaptée
Transmission générationnelle
Résilience construite :
Confiance en sa capacité d'adaptation
Fierté du chemin parcouru
Gratitude pour les apprentissages
Force face aux défis futurs
Sagesse acquise
Outils pratiques spécifiques développés
Le Tracker Sensoriel Différencié
Tableau à 4 colonnes pour chaque repas :
Aliments : Ce qui a été consommé
Sensations physiques : Objectives, mesurables (0-10)
Émotions : Ressenties avant/pendant/après
Contexte : Stress, sommeil, cycle, social
Révélation fréquente : 60% des "réactions" corrèlent avec stress/émotions, pas avec aliments.
La Hiérarchie des Évictions
Pyramide personnalisée :
Sommet (5%) : Évictions vitales absolues
Étage 2 (10%) : Évictions de confort majeur
Étage 3 (15%) : Évictions de précaution
Base (70%) : Territoire libre à explorer
Objectif : Minimiser le sommet, maximiser la base.
Le Protocole de Réintroduction Sécurisée
Pour intolérances non-sévères uniquement :
Jour 1 : Visualisation de l'aliment
Jour 3 : Contact (toucher, sentir)
Jour 5 : Micro-dose (1/4 cuillère café)
Jour 7 : Petite dose (1 cuillère café)
Jour 10 : Dose normale si toléré
Documentation : Tout au long
50% découvrent que leur "intolérance" était anxiété anticipatoire.
Les Mantras de Résilience
Phrases ancres pour moments difficiles :
"Mon corps me protège, même si c'est contraignant"
"Je peux vivre pleinement dans mes limites"
"Chaque contrainte est une invitation à la créativité"
"Je suis plus que mes intolérances"
"Ce que je ne peux pas manger ne définit pas qui je suis"
Cas cliniques détaillés et témoignages
Emma, 24 ans : Vraie cœliaque, fausse multi-intolérante
Présentation : "Je suis intolérante au gluten (vraie maladie cœliaque), mais aussi au lactose, soja, œufs, noix, et maintenant je suspecte le riz et le maïs."
Exploration :
Cœliaque : Confirmée par biopsie
Lactose : Test négatif
Autres : Tests IgE négatifs
Pattern : Nouvelles "intolérances" après chaque stress
Travail (14 mois) :
Validation de la vraie maladie cœliaque
Tests médicaux pour autres suspicions
Travail sur l'anxiété sous-jacente
Réintroductions progressives encadrées
EMDR pour trauma médical (diagnostic tardif, années de souffrance)
Résultat : "Je gère ma maladie cœliaque strictement. Les autres 'intolérances' étaient mon anxiété qui parlait. Aujourd'hui je mange varié sans gluten, sans peur excessive."
Lucas, 31 ans : L'orthorexique aux 47 intolérances
Présentation : "J'ai fait un test IgG, je suis intolérant à 47 aliments. Je ne mange plus que quinoa, brocoli et poulet."
Exploration :
Tests IgG : Non validés scientifiquement
Vrais tests : Tous négatifs
Historique : Début après rupture douloureuse
Pattern : Contrôle alimentaire = contrôle émotionnel
Travail (18 mois) :
Éducation sur la non-validité des IgG alimentaires
Travail sur le deuil de la relation
Réintroductions systématiques en aveugle
Thérapie cognitive sur les distorsions
Reconstruction identitaire post-rupture
Résultat : "Ces 47 'intolérances' étaient ma façon de contrôler l'incontrôlable : ma vie sentimentale. Aujourd'hui je mange de tout, et j'ai retrouvé l'amour - de la nourriture et d'une nouvelle partenaire."
Yasmine, 38 ans : Allergie vraie + anorexie masquée
Présentation complexe : "Allergie aux arachides depuis l'enfance. Mais maintenant j'évite toutes les noix, graines, légumineuses 'par sécurité'."
Exploration :
Allergie arachides : IgE confirmée, sévère
Autres noix : Tests négatifs
BMI : 16,5 (anorexie probable)
Justification : "Risque de contamination croisée"
Travail délicat (24 mois) :
Respect absolu de l'allergie vraie
Travail sur l'extension injustifiée
Adressage de l'anorexie sous-jacente
Distinguer sécurité nécessaire et évitement pathologique
Thérapie familiale (mère hyper-anxieuse depuis incident allergique enfance)
État actuel : "Mon allergie aux arachides est réelle et je la gère sérieusement. Mais j'utilisais cette allergie pour justifier mon anorexie. Aujourd'hui, BMI à 19, je mange toutes les autres noix et graines en sécurité."
Marc, 45 ans : Le deuil impossible du boulanger
Histoire poignante : "Boulanger depuis trois générations. Diagnostic cœliaque à 43 ans. J'ai vendu ma boulangerie, perdu mon identité. Je refuse le sans-gluten, c'est une insulte à mon métier."
Complexité :
Deuil professionnel + personnel
Identité brisée
Dépression majeure
Refus d'adaptation
Isolement social total
Accompagnement intensif (30 mois, toujours en cours) :
Validation de l'immense perte
Travail de deuil approfondi
Reconversion progressive : consultant en boulangerie traditionnelle
Création d'une ligne sans gluten "digne de ses ancêtres"
Thérapie pour dépression + antidépresseurs temporaires
Transmission : formation de boulangers au sans-gluten de qualité
Évolution : "Je ne serai plus jamais LE boulanger que j'étais. Mais je deviens un passeur, entre tradition et nécessité moderne. Ma nouvelle boulangerie-conseil propose les deux. Mon expertise du gluten m'aide à créer du sans-gluten exceptionnel."
Conclusion : La liberté dans la contrainte
Naviguer entre intolérances médicales réelles, orthorexie déguisée et troubles alimentaires préexistants demande une expertise pointue, une humanité profonde et une patience infinie. Il n'existe pas de protocole universel, seulement des chemins singuliers à accompagner avec respect et créativité.
Dans mes trois cabinets parisiens - l'élégance du 6ème, l'énergie du 17ème, la diversité du Raincy - j'accueille ces complexités sans jugement. Fort de ma propre traversée du deuil du gluten, je comprends viscéralement la douleur de perdre un aliment central. Cette expérience personnelle enrichit mon accompagnement professionnel.
L'enjeu n'est pas de nier les vraies intolérances (elles existent et impactent profondément la vie), ni de pathologiser toute restriction (certaines sont vitales). Il s'agit de naviguer avec discernement entre nécessité médicale et dérive orthorexique, entre protection légitime et évitement pathologique, entre adaptation créative et résignation dépressive.
Oui, on peut vivre pleinement avec des intolérances alimentaires. Oui, on peut distinguer vraies réactions et anxiété somatisée. Oui, on peut transformer une contrainte en créativité. Oui, on peut maintenir une vie sociale riche malgré des restrictions.
La clé ? Accepter ce qui doit l'être, challenger ce qui peut l'être, et surtout, ne jamais réduire son identité à ses restrictions alimentaires. Vous êtes infiniment plus que vos intolérances. Votre valeur ne se mesure pas à ce que vous pouvez ou ne pouvez pas manger.
Comme je le dis souvent, inspiré de mon propre parcours : "J'ai perdu le gluten mais j'ai gagné en créativité culinaire. J'ai perdu l'insouciance mais j'ai gagné en conscience. J'ai perdu une partie de mon héritage familial mais j'ai créé un nouveau legs."
Vivre et manger sont les deux faces de la même pièce. Allégez votre relation à l'alimentation et libérez-vous de ce qui vous dessert !
📚 SOURCES ET RÉFÉRENCES ACTUALISÉES


Vivre et manger sont les deux faces de la même pièce
Allégez votre relation à l'alimentation et libérez vous de ce qui vous dessert!
+33 6 22 41 55 21
© 2024. All rights reserved.